L’écoute du vivant ou l’art d’harmoniser la gestuelle physique et énergétique selon la médecine naturelle chinoise s’imprègne de la pensée Taoïste. La genèse de celle-ci est remarquable par les découvertes divinatoires oraculaires en passant par l’ostéomancie à la chéloniomancie (-2500 A.C) donnant naissance au principe de la pensée corrélative du macrocosme au microcosme.
En effet, la médecine ancestrale chinoise tout entière se ramène à la mise en œuvre de l’ensemble des corrélations empiriquement découvertes par nos sage aînés Zhen ren entre toutes fonctions organiques des corps vivants et tout ce qui dans l’univers fonctionne suivant la polarité du « Yin et du Yang » et la dynamique des « cinq mouvements ».
C’est selon cette perspective que sont étudiés les fonctions corporelles, leurs dérèglements pathologiques et leur rétablissement thérapeutique. Du premier traité médical naturel chinois le « canon interne de l’empereur jaune » (Huang Di Nei Jing), qui remonte à la fin de l’époque des « Royaumes combatants » au (Da Cheng) synthétisant les acquis de l’acupuncture depuis l’époque de (Hoang Ti -2600 A.C) jusqu’au XVIIe siècle. Nous constatons par ces trésors une médecine cosmo-psycho-somatique c’est de cette manière que la théorie de l’acupuncture a construit les « méridiens » (jing), sans base anatomique, mais représentant une structure de « point » (Qu Xue).
Dépendant de l’espace et du temps l’Ecoute du Vivant à l’instar de la pensée chinoise, les phénomènes sont représentés d’emblée comme changeants. La permanence de leurs substances n’est que relative à leurs transformations, au lieu que chez Aristote, ce sont les changements qui sont relatifs à la permanence de la substance. Elle nous permettra d’aborder la réflexion du bon placement dans le bon temps au service du mieux-être par la pratique de soins manuels tout en s’étudiant et consultant les textes ancestraux de la médecine naturelle chinoise.